C’est une première pour la Chapelaine Karaté et pour ce haut gradé installé à Nantes depuis plus de 20 ans, pratiquant le style SHITO TYU et SHUKOKAI fondé par maître MABUNI.

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Un stage pas dur techniquement, mais instructif, qui nous a permis de revenir sur les fondamentaux, sur la déclinaison biomécanique des coups, des appuis, des déplacements,

  • Réflexion sur la décomposition du mouvement d’un tsuki ou d’un Aïto
  • Travail sur le pied d’appui comme initiateur d’une énergie potentielle résultante de l’énergie cinétique produite par le déplacement.
  • Le mouvement doit être continu, pas de contraction musculaire qui limiterait, au sens « diminuerait », l’énergie restituée.
  • La jambe d’appui (avant) une fois l’appui trouvé ne doit plus bouger. Pas d’inertie sur ce point d’ancrage.

Antoine rajoute « effectivement le pied d’appui comme relais d’amplification de l’énergie cinétique libérée en fin de technique. On cherche à ce que la vitesse du bras d’attaque soit maximale par cumul de l’énergie du déplacement et de celle du membre supérieur en action. Ne pas faire du en même temps (= arrivée du coup en même temps que pose du pied avant) permet, par transfert d’impulsion libérée par contact du pied avec le sol, d’ajouter une composante supplémentaire à la vitesse du poing/main et donc d’amplifier l’énergie cinétique finalement libérée. Tout l’art consiste à trouver l’optimum du presque en même temps afin de conserver le bénéfice de la composante vitesse provoquée par le déplacement. »

Donc plus la vitesse est élevée plus l’écart de temps entre la pose du pied et la délivrance du coup sera faible, aboutissant au constat illusoire que les 2 sont simultanés. Il y aura toujours un décalage même minime entre les 2 impacts.

Antoine complète « La libération de l’énergie potentielle accumulée au niveau du bassin est aussi un élément clé pour augmenter la vitesse finale. Cette énergie libérée sera d’autant plus grande que le stop du pied avant fonctionne bien. »

Application kata : repenser au contexte d’application de l’époque des fondateurs, souvent des endroits exigus laissant peu de place pour développer une suite d’enchainements longs. Susciter la réaction par une action déterminée et profiter de la réaction générée pour entrainer, s’effacer ou tracter.

  • Parade en double contact pour dévier l’attaque. Saisie à suivre pour déséquilibrer ou repousser l’adversaire. Frappe finale pour conclure l’échange.

Pour Antoine : « je retiens aussi l’importance d’une lecture approfondie des gestes techniques qui ne s’appliquent pas toujours de façon primaire.« 

 

Lucie retient, outre ce qui a été évoqué ci-dessus, quelques digressions sur sa vision du karaté et de son enseignement :

  • « le karaté, c’est un coup, une vie »
  • « Moi, je suis juste comme un engrais, parmi d’autres, pour faire pousser l’arbre que vous êtes ».

 

 

Un stage donc essentiellement basé sur la biomécanique, sur les énergies, dont l’objectif visait à ouvrir une réflexion interne, personnelle, nous permettant de progresser.

Différent, intéressant !!!

Peut être une image de 10 personnes et personnes pratiquant des arts martiaux